Le syndrome aérotoxique en détail 2018-04-26T19:05:05+00:00

LE SYNDROME AÉROTOXIQUE EN DETAIL : LE 1er CAS CONNU DATE DE 1977

Qu’est-ce que c’est le syndrome aérotoxique ?

Le syndrome aérotoxique est le nom donné à la maladie causée par les effets consécutifs à l’inhalation de l’air contaminé qui pressurise la cabine d’un avion.
Le terme a été introduit en 1999 par le Docteur Harry Hoffman, le Professeur et toxicologue Chris Winder et l’expert Jean-Christophe Balouet.

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Pourquoi l’air devient-il contaminé ?

Afin de pouvoir respirer aux altitudes et aux températures où les avions de ligne volent, de l’air chaud comprimé est nécessaire.
Cet air est fourni par les réacteurs, comprimé par des pièces mobiles lubrifiées à haute température.
Malheureusement, la séparation des lubrifiants des moteurs et de l’air destiné à la pressurisation de la cabine ne peut être assurée à 100%.
Comme toute pièce mécanique, les joints destinés à maintenir l’huile séparée du circuit d’air s’usent, laissant passer une quantité d’huile importante dans le système de pressurisation.
Ainsi, la consommation “normale” d’un un Airbus A320 est d’environ 2 litres par jour (et par moteur).
Si une grande quantité d’huile se mélange avec l’air comprimé très chaud, une odeur typique de “chaussettes sales” ou de “chien mouillé” sera perceptible par l’équipage et les passagers. Dans les cas les plus sévères, une fumée sera visible.
En anglais, ce phénomène s’appelle un «FUME EVENT». Il n’y a à l’heure actuelle aucun filtre efficace pour empêcher ce phénomène.

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Une contamination des passagers et équipages arrive t-elle souvent ?

Des statistiques officielles confirmées par un opérateur “LOW COST” britannique suggèrent qu’un vol sur deux mille souffre d’une contamination de haute intensité. Les contaminations mineures ne sont généralement pas signalées.
Les pressions économiques et commerciales subies par les personnels navigants ainsi que le manque d’information des équipages n’encouragent pas le signalement de ces évènements.
Par ailleurs, la définition règlementaire d’un “FUME EVENT” n’existe pas.

Comment savoir si l’air dans la cabine est-il contaminé ?

Etrangement, aucune compagnie régulière ou charter n’équipe ses avions de détecteurs. Le meilleur outil de détection est donc votre odorat !
Une odeur de “chaussettes salles”,  “chien mouillé”, “vomi” ou une “odeur douce et graisseuse” peut être caractéristique d’une contamination sévère. Les contaminations faibles ne sont généralement pas détectables par l’odorat.

Pourquoi les vapeurs sont-ils si toxiques ?

Des lubrifiants complexes sont nécessaires pour résister à l’environnement extrême des réacteurs.
Ces lubrifiants sont composés de plusieurs ingrédients toxiques, dont le phosphate de tricrésyle (PTC) qui est utilisé comme agent anti-usure.
Cet organophosphoré, connu pour ses propriétés neurotoxiques, est utilisé dans certaines armes de guerre chimique dont l’usage est interdit par les traités internationaux.

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Quels sont les symptômes du syndrome aérotoxique ?

Les symptômes du syndrome aérotoxique peuvent être aigus (c’est à dire de courte durée après un vol) ou chroniques (c’est à dire de longue durée).
La description de ces symptômes est accessible sur ce site.
Des équipages se plaignent régulièrement de l’apparition de ces symptômes, qui dans certains cas semblent affecter leur jugement, leur comportement et plus généralement leur performance.

L’errance médicale

Le syndrome aérotoxique n’est pas encore officiellement reconnu et ne fait l’objet que de rares publications scientifiques et gouvernementales. La plupart des professionnels de santé ignorent donc l’existence de ce syndrome et des pathologies qui lui sont consécutives.
Les patients sont le plus souvent diagnostiqués comme souffrant de maladies suivantes :

  • Troubles psychologiques ou psychosomatiques
  • Syndrome de fatigue chronique
  • Migraines sévères
  • Sensibilité chimique multiple
  • Infections virales mystérieuses
  • Troubles de sommeil
  • Dépression
  • Stress
  • Anxiété

Certaines victimes, aujourd’hui décédées, ont été internées en hôpital psychiatrique.

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Les symptômes liés au syndrome aérotoxique sont-ils soignables ?

Dans les cas bénins les effets sont, en principe, réversibles.
Dans des cas où les symptômes sont plus sévères, des dégâts neurologiques peuvent avoir été causés.
Il n’y a pas de remède magique mais nous pouvons vous proposer des spécialistes qui pourront vous conseiller ou des stratégies pour  aider à votre guérison.
Le premier pas est de reconnaître le problème et d’éviter ou de limiter les risques de mise en contact avec les substances toxiques.

Qui peut en être atteint ?

Les premières victimes du syndrome aérotoxique sont les équipages, agents de maintenance, agents au sol et passagers “frequent flyers” à cause de la récurrence de leur exposition. Sur des contaminations sévères, la totalité des occupants d’un avion sera affectée.
D’après certaines études, 30% des occupants seront atteints de lésions irréversibles au système nerveux central.
Il n’est cependant pas facile de savoir comment une exposition à l’air contaminé vous touchera dû à la variabilité génétique de l’individu. Les symptômes peuvent être de courte durée ou subsister à long terme. En cas d’expositions renouvelées, les symptômes pourront devenir plus sévères, durer plus longtemps et devenir chroniques.

Après une exposition sévère il est couramment rapporté que les victimes souffrent initialement de symptômes bénins (toux, irritation des yeux) et développent des symptômes plus sévères plusieurs jours ou semaines après leur exposition.

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Y a-t-il une solution ?

Le nouveau 787 “Dreamliner” de Boeing est LA solution évidente. La probabilité que l’air cabine soit contaminé par l’huile des réacteurs est nulle.
Au lieu d’alimenter la cabine en air contaminé issu des réacteurs “Bleed Air’,  l’air est prélevé à l’extérieur par des compresseurs électriques. L’exposition des passagers et équipages peut être significativement diminuée par l’application de procédures de maintenance strictes et onéreuses.

Depuis combien de temps ce problème est-il connu ?

Le premier cas solidement documenté est celui d’un navigateur de C-130 “Hercules” devenu handicapé après avoir respiré l’air de cabine contaminé en 1977.
Les propriétés neurotoxiques des organophosphorés sont connues depuis des années et sont utilisées dans les gaz de combat utilisés par certaines nations.
Les gouvernements et administrations sont progressivement saisis par l’ampleur du scandale.
Malgré l’opposition de lobbys liés à l’industrie aéronautique et pétrolière, un débat s’est tenu récemment au parlement britannique à l’initiative des familles d’un pilote et d’un steward récemment disparus, Richard WESTGATE et Matthew BASS.

R.I.P.

Partenaires AVSA – AVSA international partners

We are International. We are The Global Aerotoxic Team. Our Goal: Toxic-free Air for All on board Aircraft!

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